Un Noël bonbon (1)

J'étais bien silencieuse depuis quelques mois sur mes blogues, pas parce que je n'avais rien à vous raconter, bien au contraire. Depuis le début de l'été et jusqu'à ce jour en fait, plusieurs projets se sont succédés au point où je n'ai pas beaucoup touché terre - ni mon clavier.

Voici donc ce qui m’occupe exclusivement ou presque depuis 2 mois maintenant: le décor de Noël de la grande serre d'exposition du Jardin botanique de Montréal dont le thème est Un Noël bonbon, tel qu'imaginé par l'architecte-paysagiste Émilie Tanguay-Pelchat.

Bien que je sois complètement autonome, mon atelier est logé à l'intérieur du jardin, dans une des serres du complexe Louis-Dupire près de la rue Rosemont. Le lieu est fantastique: très grand et bien éclairé, muni de grandes tables autant que d'espaces ouverts, de l'accrochage à volonté, de la verdure autour et de la paix en quantité.
Une fois installée, les bonbons.
Une grosse commande: cinquante-et-un suçons, neuf cannes, six cupcakes et vingt barbes à papa, tout ça en format géant bien sûr. Deux mois. Joie.
Beaucoup de travail, donc, mais dans le bonheur. Je travaille seule mais heureusement j'ai quelques volontaires, famille et amis qui viennent m'aider de temps en temps. D'autres encore passent y boire une grosse Grolsh avec moi, ce qui est tout aussi encourageant.

Les suçons

Ils sont faits de styrofoam (merci à Omer des ateliers du jardin qui les a taillés), puis enduits, plâtrés et polis avec amour comme des gros fromages. Ensuite, peinture des spirales et hélices en trois couleurs et cinq formats avec paillettes et vernis ultra-lustré. J'ai décidé de tirer tous les motifs à la main parce qu'avec les raccords des côtés, je sauvais finalement peu de temps au pochoir pour un résultat beaucoup plus intéressant au pinceau.

À gauche: Isa la Renarde peintre est venue passer quelques jours avec moi dans mes semaines intensives de suçons au son des 33 tours de la serre. Merci Isa!

Les cannes 

D'abord prévues en foam mou, c'est mon chum Pierre qui m'a convaincu de les fabriquer en tubes de cartons pour le défi mathématique, une entreprise beaucoup plus longue à réaliser mais qui laissait présager un fini quasi-parfait. Il m'a donc pour cette partie donné de son temps pour réaliser les coupes et faire la finition. Des jours de montage plus tard, les résultats sont à la hauteur. 

 






Ces cannes sont vraiment devenues une affaire de famille quand mon jeune fils Nathan est venu aider à sabler toutes ces rondelles avant le montage. Ne vous en faites pas, aucune heure d'école n'a été manquée et aucun enfant n'a été maltraité durant l'opération. 
Au contraire, sa patience lui aura rapporté de quoi regarnir sa collection de cartes Magic.

Pierre à la finition.

Des cannes parfaites!

Les barbes à papa

Elles sont appétissantes mes barbes à papa?


















Avant d'en prendre une bouchée, sachez tout de même qu'il m'aura fallu pour les fabriquer une bonne centaine de mètres de Kodel (mousse à doudou), des billes et des paillettes par millions, des litres de peinture rose et encore plus de vernis. Retenez vos bébés.

Structures métalliques par Sylvain le soudeur du jardin.

Le kodel avant la couleur.

La peinture au fusil.

Leur aspect démesuré suscite très certainement les réactions.

 Les cupcakes

 

Des demi-sphères de styrofoam, de la mousse d'uréthane et toute la magie du faux-fini déployée pour ces gâteaux chocolat, framboise et vanille.
Affirmer que je me suis bien amusée serait peu dire.

 
Ma copine Camille, une autre super-peintre, est venue me donner un coup de main au découpage. 
À ce stade, il vous font penser à quoi ces gâteaux?

Et c'est sur cette touche ultra-calorifique que je vous donne rendez-vous très bientôt pour la phase 2: l'installation dans la serre d'exposition.

Les dimanches au jardin, semaine 2

Un autre belle journée ensoleillée - et chaude!- pour prendre le temps de peindre juste pour le plaisir hier.
Dès l'entrée au jardin botanique déjà, l'ambiance était campée: je suis tombée sur des passants chantant admirablement l'opéra. Allez voir, je l'ai mis sur youtube.
Un 2ème extrait ici.

C'était, bien sûr, organisé dans le cadre des dimanches les arts s'invitent au jardin, comme les ateliers de croquis en plein air, la murale dont je vous présente  l'évolution ici chaque semaine et bien d'autres surprises musicales, théâtrales ou poétiques...  

Je vous avais promis des photos sur le vif des artistes en herbe et en fleurs. J'ai eu cette semaine la visite de plusieurs familles passionnées et créatives. 





Les gens interviennent de plus en plus de façon collaborative en faisant le lien entre les fragments laissés par ceux qui les ont précédés. 
La murale collective prend forme!

Parfois, un monde se crée autour d'une simple fleur.  Bonne semaine colorée à tous.
 

Les dimanches au jardin, semaine 1

Les arts s'invitent au jardin, une programmation très inspirante du jardin botanique tous les dimanches de l'été, a de quoi enchanter. Chanteurs d'opéra dans les lilas, musiciens sur une barque de l'étang, cirque, danse... et arts visuels ponctuent votre promenade dans la nature.

Et moi je vous accueille parmi ces grands tableaux près des serres tout l'après-midi et ensemble on peint une grande murale collective haute en couleurs et en fleurs. C'était la première dimanche dernier et j'ai pu constater que la nature inspire et ce, à tout âge.

 

J'ai d'ailleurs été surprise de constater qu'après ces quelques heures seulement, pratiquement tous les panneaux avaient déjà été colorés. Beaucoup de gens s'étaient arrêté, certains même pour quelques heures, afin de jeter leurs impressions sur ces canevas grandioses.

En voici ici le résultat mais la semaine prochaine je vous promet des photos ''live" des joyeux peintres d'un jour. Et n'ayez crainte, il y aura de la place pour votre touche tout l'été, au fil des floraisons et par la magie de la transparence. 

Est-ce que je vous l'ai dit que je passais un très bel été?

Un escalier de scène à Ottawa

C'est la troisième année que je vais le peindre pour Prisme 3, j'ai fini par me décider à vous en parler. C'est l'escalier de scène du spectacle du 1er juillet sur la colline parlementaire d'Ottawa.

Cette fois, j'y étais avec ma super-compagne de travail et amie Claire Faudon et l'escalier fut peint en un beau dégradé du bleu au gris en 3 petites journées - autant dire comme un charme. Nous travaillions à Nepean dans une grange au milieu de champs gouvernementaux protégés, une sorte de Nasa agricole. 
Je dois dire qu'étrangement je commence à m'y sentir chez moi!

Voici Steven, fidèle au poste sur ce terrain surréaliste et Simon, responsable du projet.











 Je vous laisse sur ce petit clip qui donne une meilleure idée de la taille de la bête.

Un charmant compagnon de travail

Quelle belle visite j'ai reçu pendant l'entretien des motifs au sol, après la fermeture du Jardin botanique mardi soir dernier!
 Ils sont environ une douzaine de renards sur le terrain du Jardin et celui-ci était bien curieux de ma présence, comme vous pourrez le constater en visionnant le petit clip ici.

Pour en savoir plus sur les renards du Jardin botanique de Montréal.

Éloge de la lenteur

Si vous fréquentez le Jardin botanique cet été, vous le ferez lentement.
Et tout au long de votre parcours, vous verrez des symboles comme celui-ci qui vous rappelleront de ralentir:

 

J'ai eu la chance de profiter des premiers rayons du soleil pré-été pour faire ces interventions au sol avec ma petite équipe made in Café Graffiti.  Des kilomètres de bonheur tranquille. 
J'y ai planté mes propres racines, cet endroit m'a ravi. La nature est belle, les gens sont détendus, c'est l'antidote au stress citadin. J'y ai rencontré des grands sourires, des outardes, des renards, des magnolias.

Nous nous sommes mutuellement adoptés, j'y passerai l'été. 
Vous m'y retrouverez tous les dimanches après-midi et vous pourrez peindre avec moi des grandes fresques végétales à partir du 22 juin prochain.

La suite à venir sur ce blogue.

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Juan et Annie m'ont patiemment suivie à la trace sur des kilomètres.

Crédit photos Café Graffiti

Benjamin & Jérémy

J'ai fait ces peintures murales en novembre dernier pour les deux garçons studieux d'une sympathique famille. C'était une récompense bien méritée alors ils avaient carte blanche pour me demander ce qu'ils voulaient.

Le désir de Benjamin, 9 ans, c'était de voir Times Square de son lit, rien de moins.  
Quant à Jérémy, 11 ans, son idée était beaucoup plus précise: il avait fait un dessin d'un graffiti 3D à son nom que je devais reproduire et Bart Simpson, sortant d'un mur, devait faire du skate dessus pendant qu'Homer, exaspéré, lui criait après.

Une grosse commande, mais des garçons satisfaits!